L'oraison
L'oraison est le moyen d'entrer en contact avec Dieu et de se laisser embraser au FEU de son amour.
C'est l'art le plus passionnant et le plus important qui soit, car il permet à l'être humain de communiquer avec son Créateur et de vivre une vie d'enfant de Dieu.
Faire oraison
Faire oraison, c'est chercher à nous approcher de Dieu par la réflexion et l'élan du coeur, c'est nous faire tout petits pour accueillir l'Infini qui se donne à nous. Avec la pratique et l'aide de Dieu, elle devient vraiment un échange d'amour ineffable entre deux êtres.
Le but de l'oraison
Le but de l'oraison est de nous rendre de plus en plus semblables à nos modèles divins (Marie, Jésus et Marie-Paule), en vivant toujours mieux les dix commandements, pour que notre vie devienne un chant de louange à leur suite.
Effets de l'oraison
- L'oraison bien faite peut avoir un impact sur notre corps physique (voir L'être humain), car elle peut lui donner la force nécessaire pour accomplir les désirs que Dieu met dans notre coeur, et elle peut aussi imprimer sur lui un certain rayonnement mystérieux qui provient du contact avec le divin.
- L'oraison bien faite a aussi un impact sur notre corps psychique, car elle nous aide à bien maîtriser et à bien utiliser nos émotions, nos désirs et nos affections pour accomplir ce que Dieu attend de nous. Cela nous achemine vers la paix intérieure.
- Finalement, l'oraison bien faite a un impact sur notre corps spirituel, car elle l'embrase pour le rendre plus alerte à faire le bien et éviter le mal, plus alerte aussi pour croire, espérer et aimer, puisant dans l'infini de Dieu.
L'oraison bien faite embrase donc tout notre être au FEU d'amour de l'Esprit. Nous pouvons ainsi juger de sa qualité et de son efficacité selon les effets que nous pouvons constater dans le quotidien de notre vie, sur notre désir grandissant de nous mettre au service de Dieu.
Le recueillement durant le travail
Il est bien utile de nous adresser à notre chère Maman au cours de la journée, et de lui parler simplement, comme un enfant avec sa Mère! Demandons-Lui comment Elle agirait à notre place, demandons-Lui son aide… Pensons à ce qui lui en a coûté de faire toujours la volonté de Dieu, pour nous encourager à bien faire notre devoir d'état malgré les difficultés qui peuvent survenir! Multiplions souvent, au cours de nos activités, les élans de notre coeur vers Dieu:
«Mon Dieu, je t'aime!»
«Mon Dieu, je te remercie pour tout, je te rends grâce!»
Cela aide à garder notre âme recueillie et en état de prière tout au long du jour. Aimons passer du temps à travailler en Leur compagnie divine!
Le bon accomplissement de notre devoir d'état contribue à nous approcher du Bon Dieu, car Il se cache à l'intérieur des moindres petites choses que nous faisons par amour pour Lui. Chaque seconde passée à bien faire notre devoir, en offrant tout pour sauver les âmes, sont comme autant de bûches que nous jetons sur le feu de notre amour.
Le recueillement durant les moments
de silence consacrés à l'oraison
Il est souhaitable de commencer nos moments d'oraison silencieuse par un acte d'humilité, demandant à notre Maman divine de nous guider en cette activité qui nous dépasse (voir La consécration). Ensuite, nous pouvons fermer les yeux pour aider notre recueillement. Imaginons que le Bon Dieu est tout près de nous — ou «en nous» – et qu'Il nous voit, nous entend et nous aime.
Puis concentrons toute notre attention à Le chercher, Lui qui est présent au plus profond de notre coeur, au-delà de nos pensées, de nos sentiments, de nos émotions, de nos désirs, de nos jugements sur nous-mêmes ou sur les autres… Comprenons bien que nous ne cherchons pas Dieu quelque part dans notre corps physique, comme si nous cherchions à repérer le battement de notre coeur physique, par exemple. Non, nous Le cherchons comme au-delà de tout ce qui provient des deux anneaux brun et bleu dans le schéma des influences intérieures:
Chercher l'union avec le Christ
Durant les moments de silence que nous consacrons à l'oraison, il importe surtout de chercher l'union avec le Christ. Il s'agit de réfléchir à Sa Vie pour L'imiter et nous unir à Lui dans ce qu'Il a vécu pendant qu'il était encore ici-bas, et spécialement nous unir à Lui durant sa Passion.
Jésus nous y invite: «Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive». (Jn 7, 37)
Lorsque notre oraison nous semble aride, souvenons-nous spécialement du moment où Il était sur la Croix et où Il ne ressentait plus aucune consolation, malgré le fait qu'Il était Le Fils bien-aimé de Dieu. Son Père semblait L'avoir complètement abandonné… Nous aussi sommes des enfants bien-aimés du Père et c’est en nous souvenant du Christ que nous en comprenons le sens et la grandeur.
Ces idées s’appliquent aussi très bien à notre recherche d’union avec notre chère Maman Co-Rédemptrice, La Fille bien-aimée de Dieu.
La position du corps
Y a-t-il une position meilleure qu'une autre pour notre corps durant l'oraison? Une grande liberté est nécessaire ici, celle des enfants de Dieu. Toutefois, l'âme doit toujours être agenouillée…, en signe d'humilité, de respect, d'adoration et d'amour de Dieu. Chacun doit trouver la position qui l'aide à se recueillir et à bien profiter des moments d'oraison, et cela peut aussi varier d'une fois à l'autre. Dans les premières minutes, une position agenouillée pourrait être utile pour refléter physiquement notre attitude intérieure. Ensuite, allons-y selon l'inspiration. Par contre, le corps peut aussi servir notre oraison: voir, par exemple:
«Prier avec notre ange gardien»
«Prier le chapelet les bras en croix»
Le moment d'oraison
L'oraison peut être pratiquée n'importe quand, en prenant quelques instants pour nous recueillir et en élevant le regard de notre âme vers Dieu dans un échange d'amour. Toutefois, dans les pages suivantes il est surtout question de l'oraison silencieuse, que nous essayons de mettre en pratique durant une période assez prolongée de silence, et, lorsque possible, près du Saint-Sacrement.
Références:
- Courrier spirituel sur la prière par Marie-Paule Giguère: Voir ici.
- Je veux voir Dieu par le P. Marie Eugène de l'Enfant-Jésus, 3e édition, 182-195.
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