Les distractions

Lorsque nous essayons de nous recueillir pour faire oraison, il est normal que des distractions se présentent et nous empêchent de nous centrer sur l'activité si sainte que nous voulons faire. Il existe certaines méthodes pour nous aider.

Les distractions causées par des choses frivoles

Tout d'abord, si les distractions proviennent de ce que nous accordons du temps à des choses futiles ou frivoles – des choses qui ne servent pas la cause de Dieu – alors il faut commencer par trancher et retirer ces choses de notre quotidien. En coupant la source du problème, ces distractions devraient tranquillement diminuer. Il est certain aussi qu'écouter de la musique inspirée par l'esprit de révolte, par la sexualité, par le relâchement, etc. est une grande nuisance à l'oraison.

Les distractions causées par notre devoir d'état

Ensuite il y a les distractions qui concernent les bonnes choses que nous faisons sous le regard de Dieu et de notre Mère divine. Ces distractions-là ne sont pas plus évitables que les nuages qui passent au-dessus de notre tête. Il suffit d'agir envers elles comme nous agissons envers les nuages qui passent au-dessus de notre tête: les laisser passer sans nous troubler. Par contre, profitons de l'occasion où nous nous en rendons compte pour entretenir le FEU, l'élan vers la Vérité qui est Amour (toujours avec suavité).

«Mon Dieu, je crois que tu peux tout, fais que je t'aime plus que tout!»

L'apparente perte de temps

Si nous n'avons aucune idée profitable durant notre oraison, ni aucun sentiment particulier concernant les choses divines, nous pouvons lire un passage d'un livre et ensuite réfléchir en silence sur ce que nous avons lu, dans le but d'activer notre coeur, de nous donner un désir qui deviennent élan et nous motive à nous donner davantage au Bon Dieu, à faire un pas de plus dans la foi, l'humilité et la générosité.

Nous pouvons aussi nous aider en récitant lentement une belle prière toute faite, en nous laissant imprégner des bons sentiments qui s'y trouvent.

La contemplation

Lorsque nous sommes heureux près de Dieu, près du Saint-Sacrement, heureux d'aimer ou d'être aimés par Lui, alors restons détachés de toute recherche, restons là près du FEU, et Dieu va nous transformer à notre insu. Laissons passer les nuages des distractions de toutes sortes et gardons paisiblement notre regard intérieur fixé sur l'Amour, tant que cela dure.

La fatigue

Si les distractions sont tellement persistantes qu'elles nous empêchent toujours de nous recueillir et de tirer profit de notre oraison, c'est peut-être parce que nous sommes trop fatigués. Essayons de nous reposer davantage pour voir la différence.

La maladie

La maladie peut nuire à notre oraison, rendant le recueillement difficile. Persévérons quand même dans cet exercice si saint, et Dieu saura nous en récompenser.

Bien choisir le moment

Il faut aussi savoir qu'il y a des moments de la journée plus propices que d'autres pour pratiquer l'oraison. En plein jour, dans le feu de l'action, l'oraison est souvent plus difficile, alors qu'elle peut devenir étrangement plus facile et savoureuse durant la nuit, tard le soir ou tôt le matin, lorsque la nature et les humains sont au repos. Jésus et Marie-Paule aimaient prier durant la nuit, spécialement très tôt le matin.

La sécheresse

L'oraison peut être accompagnée de sécheresse, autrement dit nous nous sentons comme de la terre en période de sécheresse, rien ne semble vouloir pousser et porter fruit. Cela peut être normal par périodes, même lorsque nous avons fait tous les efforts possibles pour bien faire oraison. Le secret est alors la persévérance. Dieu provoque parfois des sécheresses pour purifier notre coeur d'attaches ou de recherches qui sont nuisibles à notre vie spirituelle. Quand l'épreuve sera terminée, nous pourrons constater intérieurement «à quel point l'air est plus pur après le passage d'un orage», car notre âme sera à nouveau irriguée par des eaux bienfaisantes, bien plus pures qu'auparavant.

Références:

• Je veux voir Dieu par le P. Marie Eugène de l'Enfant-Jésus, 3^e édition, 213-226.
• Courrier spirituel sur la prière par Marie-Paule Giguère: Voir ici.